Architecture traditionnelle et durable: les chaumières

     

    photos:Juan, Irene, Pilar et Susi

    “Le chaume qu’il soit en paille de blé, de seigle ou en roseau est l’un des plus vieux matériaux de couverture utilisé au monde. Super-isolant et superbement esthétique, ce matériau retrouve peu à peu les faveurs du public en construction neuve mais aussi et surtout en rénovation.

    Le chaume est le terme générique désignant les toitures réalisées en matière végétale (paille de seigle, de blé, roseaux, bruyère, jonc, genets..). Il est utilisé depuis des temps ancestraux comme en témoigne des écrits datant de l’Égypte ancienne. En France, les gaulois l’utilisaient pour couvrir leurs maisons et dépendances. La tradition du chaume s’est poursuivie ensuite au moyen-âge et ce n’est finalement que très récemment que les tuiles et les ardoises l’ont supplanté sur les maisons bourgeoises. L’habitat pauvre a pourtant continué à utiliser le chaume pour couvrir les toitures ce qui explique pourquoi la chaumière est encore considérée comme une maison humble dans l’imagerie populaire. On le trouve dans toute l’Europe, et particulièrement en Angleterre, en Allemagne, et dans les pays scandinaves. En France, plusieurs régions ont gardé des habitations avec des toits de chaume (Bretagne, Normandie, Brière, Vendée, Massif central, Camargue…). Au fil des temps, la paille de seigle qui était la plus utilisée en raison de sa souplesse et de sa facilité à l’emploi a été remplacée par le roseau de Camargue (la Sagne) ou par des roseaux venant de Pologne. Ce transfert de matériau n’est pas lié aux qualités de l’un ou de l’autre mais plutôt à sa rareté. Le seigle étant de moins en moins cultivé, il est devenu difficile de s’approvisionner. En Camargue, les roseaux sont coupés entre novembre et mars puis rassemblés en fagots d’environ 60 cm de circonférence. La longueur des bottes varient entre 1.2 et 2 m . Pour couvrir un mètre carré de toiture, il faut en moyenne 10 à 12 paquets.

    La pose du chaume

    Le système de fixation du roseau sur la toiture varie selon les régions, mais le principe général de couverture reste lui assez égal. La manière traditionnelle est de fixer les bottes de roseaux tous les 15 à 18 cm à des liteaux par rangées horizontales, du bas vers le haut. Chaque botte est placée dans le sens de la pente pour permettre l’écoulement naturel de l’eau de pluie. Chaque botte est déliée pour ranger chaque brin de roseau ou de paille l’un à côté de l’autre. Chaque rangée recouvre les attaches de la précédente pour assurer une parfaite étanchéité. L’épaisseur finale d’un toit de chaume est d’environ 30 cm . Les faîtages sont traditionnellement réalisés en terre au nord et plantés de bulbes de lys ou d’iris pour un meilleur drainage en cas de fortes pluies, tandis qu’au sud, ils sont réalisés en terres cuites scellées et en plaques de cuivre ou de zinc. Une fois la couverture achevée, elle est entièrement peignée pour obtenir un aspect homogène. Une seconde technique est de plus en plus utilisée : elle consiste à visser le chaume sur une surface étanche (multiplex, OSB ou panneau aggloméré). Cette méthode permet une meilleure résistance au feu mais en contrepartie, elle est moins durable que la méthode traditionnelle (30 ans contre 40 ans et plus). La technique de pose est délicate. Elle demande un savoir-faire spécifique que seuls les chaumiers expérimentés peuvent proposer.”

    Extrait de http://www.voizo.fr/

     Photos: Juan, Irene, Pilar et Susi

    A “chaume” ou colmo é o termo xenérico que designa os teitos realizados con material vexetal (palla de centeo, de trigo, de cana, de breixo, xunco…) Utilízase dende tempos ancestrais como se testemuña en escritos que datan do Exipto antigo.

En Francia, os galos utilizábano para cubrir as súas casas e construcións adxectivas. A tradición do colmo continúase despois na idade media,  desapareceu recentemente cando as tellas e a lousa o suplantaron nas casas burguesas. Nas clases máis pobres continuose a utilizar a palla para cubrir os teitos,  o que explica que as casas de palla aínda se consideren como unha casa humilde no imaxinario popular. Atópase por toda Europa e particularmente en Inglaterra, en Alemania e nos países escandinavos. En Francia varias rexións conservaron vivendas con  teito  de palla (Bretaña, Normandía, Briere, Vendeé, Macizo Central…. Co paso do tempo a palla de centeo, que era  a máis utilizada pola súa flexibilidade e a súa facilidade de emprego, foi substituída pola cana de Camargue (La Sagre) ou polas canas procedentes de Polonia. Este cambio de material non se debeu ás virtudes dun ou doutro material, senón á escaseza do primeiro. O centeo está a ser cada vez menos cultivado, e comeza a resultar difícil de atopalo. En Camargue, as canas córtanse entre novembro e marzo. Despois xúntanse en feixes de aproximadamente 60 centímetros de circunferencia. A lonxitude dos feixes varía entre 1,2 e 2 metros. Para cubrir 1 metro cadrado fai falla unha media de 10 a 12 gavelas.

 

 A colocación da palla

     O sistema de fixación da cana sobre o tellado varía segundo as rexións, pero o modo xeral da cobertura é bastante parecido.Tradicionalmente fíxanse os brazados de canas cada quince ou dezaoito cm a uns listóns horizontais de abaixo cara arriba. Cada feixe está colocado no sentido da pendente para permitir a escorredura da auga da choiva. Cada gavela é separada para colocar cada fronza de cana ou palla unha ao lado da outra. Cada ringleira recobre as unións da precedente para asegurar unha perfecta impermeabilidade. A espesura final do teito de palla é de aproximadamente 30 cm. As cumieiras son tradicionalmente realizadas en terra ó norte, e plantadas de bulbos de lirio ou de iris para unha mellor drenaxe en caso de fortes choivas, mentres que ó sur están feitas de barro cocido e cortado e  de placas de cobre ou zinc. Cando a cobertura está rematada é totalmente peiteada para obter un aspecto homoxéneo. Unha segunda técnica, cada vez máis empregada, consiste en aparafusar a palla sobre unha superficie impermeable (múltiplex, OSB ou paneis aglomerados). Este método permite unha mellor resistencia ó lume pero é menos duradeira có método tradicional (30 anos fronte a máis de 40). A técnica de colocación é delicada e moi específica, só os profesionais experimentados a poden realizar.

    Traduction faite par les élèves de 3º de ESO de français.


    Les avantages du chaume (synthèse tirée de www.voizo.fr)

    – Le chame est un super isolant naturel puisqu’il forme une couche d’air épaisse d’environ 32 cm. de branches de chaume.

    – Le coefficient phonique est excellent puisque l’épaisseur du matelas de roseaux amortie tous les bruits de façon notoire.

    – Toutes les charpentes, même légères, peuvent accueillir une couverture en chaume. Le toit de chaume est léger.

    – Le toit de chaume est solide: bien entretenue i ldure plus d’un demi siècle.

    – La toiture chaume permet d’épouser toutes les formes de charpente. Si la charpente est irrégulière, il est possible de rattraper ses défauts en réglant l’épaisseur du chaume.

    – Un toit de chaume moderne n’est pas plus exposé aux risques d’incendie qu’un toit de tuiles ou ardoise. Le chaume est le plus souvent placé serré directerment sur un support de lattes fermé étanche aux courants d’air. Pour encore plus de sûreté, les toits de chaume actuels sont traités au moyen d’un retardateur de feu.

    – La couverture en chaume est insensible au gel, à la grêle, à la neige et à la tempête.


    Vantaxes do colmo (traduction faite par les élèves de 3º de ESO de français)

    – O colmo é un estupendo illante natural, xa que forma unha espesa capa de aire de aproximadamente 32 cm. de ramallos de palla.

    – O coeficiente fónico é excelente, xa que o grosor do colchón de canas amortigua todos os ruídos de maneira notable.

    – Todas as armazóns, mesmo lixeiras, poden acoller unha cuberta de palla.

    – O teito de palla é sólido: ben coidado dura máis de medio século.

    – O colmo permite recubrir todas as formas de armazón. Se a armazón é irregular é posible compensar os defectos regulando a espesura da palla.

    – O colmo moderno non ten máis riscos de incendio cá tella ou a lousa. O colmo é decote colocado moi preto sobre un soporte de listóns pechado impermeable ás correntes de aire. Para máis seguridade os colmos actuais trátanse cun retardador do lume.

    – O colmo é insensible ó xeo, saraiba, neve e temporais.

     

    Les inconvénients (synthèse tirée de www. voizo.fr)

    – Le chaume s’installe obligatoiresment sur des toits très pentus (35º minimum) pour éviter un phénomène de stagnation des eaux pluviales qui entraîneraient un pourrissement de la paille de couverture.

    – Un toit en chaume est plus cher qu’un toit en tuiles ou en ardoises puisque le temps de pose est largement supérieur. Mais cette différence de prix initiale peut être amortie par des économies subtantielles réalisées en amot: charpente plus légère, suppression du poste isolation, suppression du poste chéneaux, suppression du redressage de charpente sur de la restauration…

    – Les chaumiers même s’ils sont de plus en plus nombreux ont toutefois du mal à faire face à la demande.

    – Un entretien régulier est impératif pour garder toute l’étainchéité et donc les bénéfices d’isolation du chaume.

    – Il faut en moyenne un entretien tous les 3 ans, notamment sur les façades nord des toits plus exposées aux intempéries afin de débarraser le chaume des lichens ainsi que de la couche superficielle abîmée. Après 25 ans, l’épaisseur du chaume diminue.

    Dans ce cas, une intervention plus lourde est rendue obligatoire pour fixer de nouvelles liaisons aux endroits où elles ont disparu.

     

     Inconvenientes (traduction faite par les élèves de 3º de ESO de français)

    – O colmo instálase obrigatoriamente en teitos moi inclinados (35º mínimo) para evitar un fenómeno de estancamento das augas pluviais, o que provocaría un apodrecemento da palla do recubrimento.

    – O colmo é máis caro ca un tellado de tellas ou lousa por mor do tempo de colocación. Pero esta diferenza inicial de prezo pode amortizarse con aforros substanciais realizados noutros aspectos: armazón máis lixeira, supresión do illante, supresión dos canalóns, supresión dunha nova colocación da armazón nunha restauración.

    – A técnica de colocación do colmo é moi particular: malia que aumentou o número de instaladores, estes teñen dificultades para facer fronte á demanda.

    – Cómpre un mantemento regular para conservar a impermeabilidade, e polo tanto os beneficios, do illamento; é necesario un mantemento cada 3 anos de media, sobre todo nas fachadas norte dos teitos máis expostos ás intemperies, co fin de limpar o colmo dos liques  e da capa superficial estragada. Logo de 25 anos, o espesor do colmo diminúe. Neste caso é obrigatorio facer unha intervención máis importante para fixar novas unións nos lugares onde desapareceron.

    Conclusions:

    Les habitants du Parc Naturel de Brière sont obligés à conserver les chaumières où à refaire les toits en chaume lors d’une restauration. Il faut noter que du point de vue environemmentale: “A restauración ten que ser vista como a grande esperanza para conservar o noso riquísimo patrimonio cultural; para non facer ocupacións novas do territorio; para rescatar os vellos oficios, que estaban a ser abandonados; para dar traballo a un grande número de operarios, nos que prime a especialidade e o oficio por riba da cantidade; e pola utilización de materiais nóbeis e tradicionais… ” (Figueroa, Adela. Revista Cerna nº 57) ” As cementeiras son obxectivo número un no Protocolo de Quioto, por seren as fábricas que máis afectan á alteración composicional da atmosfera da Terra…”
     L’architecture traditionelle galicienne a utilisé pendant des siècles la chaume comme toit des maisons et dépendences, est-ce qu’elle est encore utilisé? Comment cela réponds au besoin d’un “Habitat durable”?

    Vivendas bioclimáticas
    Son unha aposta pola arquitectura sostible aínda que polo de agora non superen o milleiro en toda España segundo o CIEMAT (Centro de Investigacións Enerxéticas, Medioambientais e Tecnolóxicas). Segundo datos do Worldwatch Institute of Washington, os edificios e a construción abranguen o 60% do consumo de materiais e enerxía e a metade dos residuos e a contaminación que se produce no planeta.
    Grande parte das construcións tradicionais baséanse en principios bioclimáticos:
    – A ubicación: orientación norte-sur para conseguir o máximo aproveitamento solar.
    – A distribución das estancias: na parte norte as que menos se utilicen, no sur as que máis e ao leste os dormitorios.
    – A estrutura da casa con patios ou ocos interiores para facilitar a transmisión do frío ou calor que se xenere.
    – Un sistema de ventilacións cruzadas para facilita-la circulación de correntes de aire naturais que quenzan ou refrixeren.
    – O efecto invernadoiro para xerar calor: grandes xanelas na fachada sur acompañada ou non por un invernadoiro acaroado á vivenda, cun xogo de aberturas para controlar as correntes e a construción de beirís para permitir que a radiación solar entre en inverno  en non o faga no verán.
    – O refresco do aire.
    – A elección de muros de carga de maior espesura e inercia térmica para conservar a calor e illar mellor.
    – Ademais, a utilización de enerxía solar, eólica ou biomasa.
    D’après vous la chaumière réponds à ces besoins?, et l’architecture traditionelle de Galice? Qu’est-ce que vous croyez qu’il faut faire dorénavant pour avoir un habitat plus durable?
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